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Mongo Beti Et La Lutte Comme Moyen De Rectification Du Mal Dans La Societe

Mongo Beti Et La Lutte Comme Moyen De Rectification Du Mal Dans La Societe

Mongo Beti Et La Lutte Comme Moyen De Rectification Du Mal Dans La Societe

Chapitre Un

Objectifs du Travail                         

Cette étude  va poursuivre les objectifs suivants. :

  •   Enlever  et  souligner un aspect de l’idéologie de Mongo Beti qui jusqu’ici n’est pas encore  bien révélé par des critiques.
  •   Evoquer chez les lecteurs le besoin d’apprécier  le rôle que la littérature peut jouer au développement national.
  • Donner aux lecteurs une occasion  magnifique  d’explorer et réfléchir  sur ce que Beti identifie  comme le mal et les approches pour  la  rectification.
  • Faciliter la compréhension  du rôle de Mongo Beti comme romancier réputé de l’Afrique francophone.
  •  Evaluer l’efficacité de la lutte comme moyen de rectification du mal dans la société romanesque de Mongo Beti.
  • Présenter une étude qui peut servir comme base et référence des autres expositions sur d’autres thèmes littéraires.

CHAPITRE  DEUX

REVUE LITTERAIRE/ L’ETAT ACTUEL DE LA RECHERCHE

Il existe  toujours une réalité entre la littérature et l’histoire, ainsi qu’entre l’écrivain et la société.  Pour  mieux comprendre  la production littéraire  chez  Mongo Beti,  il nous faut la lier un peu à  l’histoire. Cet aperçu historique va mettre au fond  ce qui  aurait   influencé la production   littéraire    francophone  surtout chez  Beti.Nous présentons dans ce chapitre les  concepts  de  la  littérature  et du roman.    Nous exploitons aussi   des  études  déjà faites  sur  notre écrivain  Beti,  et sur  ses œuvres.

L’homme Beti et sa Pensée littéraire

Bien que Mongo Beti ne vive pas au Cameroun, il  s’intéresse beaucoup de la condition socio économique et politique de ses concitoyens camerounais. Ainsi  la production littéraire chez lui, est  marquée  par  un appel  aux  changements positifs.  Il faut tenir compte que dès  petit, Mongo Beti avait déjà un répertoire, grâce à sa mère qui, malgré elle, lui donnait des activités de création et de loisir, pour qu’il soit très attentif.. Il  était  bon narrateur d’histoire  et   lorsqu’il parle, personne ne peut l’interrompre sauf quand il tourne le dos. Cet avis est soutenu par Whiteman Kaye (2001), qui prétend l’avoir vu parler ainsi sans cesse. Voici   ses  mots exacts:  ‘’ I last saw him at an international literary conference in Dakar ….talking non stop in a bar of the Hotel Oasis’’ www.guardian.co.uknews2001/oct/25  ” Je l’ai vu   parler sans cesse dans un bar de l’Hôtel Oasis à Dakar  pendant une  conférence littéraire internationale’’    (Notre traduction).

Déjà passionné  tant  de l’histoire et la littérature, Beti avait commencé  la vocation d’écrivain  très tôt à  l’âge  de vingt ans,   avec l’écriture et la publication des tracts et des essais. Le premier à  apparaître fut Sans Haine et sans Amour  publié  dans la revue Présence Africaine en 1953 et  dirigée  par Alioune Diop.  Et puis il fait apparaître  Les Etudiants Noirs Parlent   d’où    il fait une critique de  la façon  idéaliste de L’Enfant noir de Camara Laye. Pour lui,  l’écrivain a l’obligation d’adresser les questions  sociales du jour ; ainsi Laye devrait mieux s’occuper de choses qui gênent  le bien-être de l’homme noir  pendant la colonisation; les choses comme l’émancipation de l‘homme noir  et la revalorisation de sa dignité, et non pas de choses superflues qui cacheraient les problèmes réels de la vie du colonisé.  Comme observateur attentif et critique  farouche  des manœuvres des élites dirigeants en Afrique  qui, selon Eben(2011), laisse toujours beaucoup à désirer, Beti souhaite transformer sa passion vers son peuple ainsi consacre sa vie à la vérité.  Il devient alors  comme Stendhal, l’animateur  duquel,  lire son  roman, c’est prendre fait  de douleurs et souffrance des autres.

Il  poursuit  la vision de rectification   sous le pseudonyme d’Eza Boto, dans  son premier roman Ville Cruelle,  publié  aux Editions Présence Africaine en 1954.  En 1956, la parution du roman Le Pauvre Christ de Bomba fait scandale par sa description satirique  du monde missionnaire et colonial. Ensuite  en 1957,   paraissait Mission Terminée  qui a reçu le prix Saint Beuve en   1958Le Roi Miraculé  fit  son entrée au monde littéraire  en 1958. Ces trois derniers  romans sont traduits en anglais, russe et d’autres langues, chose qui donne à notre auteur, une réputation internationale durable.  Après cette dernière publication, il tient une période de silence  provisoire.

Après sa phase anticoloniale des années 1950, Mongo Beti  commence à élaborer l’image qu’il se fait de l’Afrique indépendante avec  l’écriture. Il veut construire un monde caractérisé par l’égalité, la fraternité et la paix  qui engendrera le développement   du pays.  Dès les années 1970,  il  se  transforme en militant contre le néocolonialisme par des dirigeants politiques africains.  Comme Jean Paul Sartre, il se met à l’engagement et prétend ne pas se mêler dans des choses d’esthétiques romanesques.

En 1972, il publie son livre,  Main Basse sur le Cameroun  dans Edition François Maspero,  Ce livre marque un tournant  fondamental  dans la carrière littéraire de Mongo Beti. C’est  un discours écrit  contre les crimes du président  Ahidjo, dictateur du Cameroun, par la grâce du néocolonialisme français.  Main Basse  sur le Cameroun    montre   une dénonciation acerbe et directe de la dictature.  Le  livre   focalise sur le procès d’Ouande Ndongmo  et Beti  dénonce ouvertement  la dictature camerounaise et ses complicités françaises. Malheureusement, le livre fut interdit, saisit  et l’éditeur poursuivi.   C’est ainsi que  le but de Mongo  Beti fut largement éteint.

 

 

CHAPITRE TROIS

MONGO BETI ET SA CREATION LITTERAIRE   DANS L’ERE COLONIALE

 Introduction

La création littéraire chez Beti ici  implique une analyse des romans écrits par Mongo Beti dans l’ère coloniale pour identifier ce que Mongo Beti considère comme le mal dans sa société romanesque et puis montre  sa lutte comme moyen efficace de rectification

L’œuvre littéraire  souligne  la  portée  sociologique et l’actualité d’une vision qui embrasse tous les problèmes majeurs de la société. Chez Mongo Beti,  il s’agit de présenter  la vie réelle de la société et solliciter un changement positif pour la masse souffrante. Dès   sa première publication de Sans Haine sans Amour, en 1953, et au cours de ses cinquante ans d’écriture,  Beti,  dénonce sans relâche, et ne cesse pas de fustiger  les forces de répression contre l’émancipation du peuple africain. Cette révolte sans complaisance a été menée, non seulement contre  le système colonial mais aussi contre les pouvoirs  autocratiques post- coloniaux comme nous relève a travers les romans de choix dans les quels Beti emploie la lutte comme moyen de rectification du mal dans la société. Pour mieux nous guider à  réaliser  l’objet de notre étude, nous allons catégoriser  les romans  de choix dans deux  périodes principales  et selon  des phénomènes historiques et  politique et dans lesquels l’écrivain a eu le privilège de vivre  vis: les  romans de  l’ère coloniale, et ceux  de  l’ère  post – coloniale.

CHAPITRE  QAUTRE

BETI ET  SA CREATION  LITTERAIRE  DE L’ERE POST-COLONIALE

Introduction

L’ascension à l’indépendance des pays africains  et la mise en place de nouvelles  structures politiques impliquent  une modification de la  vision du monde. Par conséquent, l’univers littéraire des années soixante, et soixante-dix  au Cameroun en particulier et  en Afrique en général,  était  une écriture au style  réaliste  très engagé. Cela  permet à scruter  l’histoire et narrer la naissance  de la politique des états  nés de  l’indépendance. Pour  Beti,  l’on  doit passer par la  critique extérieur  à une critique interne. C’est-à-dire, l’on  essaie de laisser tomber la critique du colonisateur étranger pour critiquer des élites indigènes mises en place pour diriger les affaires du pays. Beti  montre  à  travers ses romans, l’échec politique  des états nés  de  l’indépendance  où  l’administration  mise en place  cherche à perpétrer  la marginalisation et l’exploitation des pauvres ; – une situation pire que la colonisation même.  Voilà ce qui constitue, pour Beti  le Mal dans la société.

CHAPITRE  CINQ

SYNTHESE  ET  CONCLUSION

Introduction

Ce chapitre consiste d’une synthèse et la conclusion. La synthèse  est faite par  un rassemblement de la réalité socio économique, culturelle  et politique perçue  à travers les romans de choix  des deux époques et la prise de position de Beti vis-à-vis le processus de la rectification  du mal dans la société romanesque.  Par la synthèse faite nous identifions ce que Beti considère comme le mal et puis, nous  évaluons  l’efficacité de  la lutte comme moyen de rectification dans les romans des deux périodes   Le succès de  Beti en présentant la lutte comme moyen de rectification du mal dans la société est  déterminé  en  présentant  les points de convergences de l’idéologie de Beti dans les deux époques de référence. Cela va  nous aider à  évaluer  l’efficacité de la lutte comme moyen  de rectification dans son monde romanesque de Mongo Beti.  Nous ferons  un assemblement  de la conséquence de chaque présentation de lutte à travers les romans étudiés   pour vérifier si la lutte  peut être  adoptée  dans la société contemporaine.

Synthèse

Au cours d’une étude exhaustive des romans de choix, nous remarquons que certains phénomènes socio  économiques et politiques  empêchent  le bien – être  de l’homme dans la société où il vit.  Nous identifions chez Mongo Beti  que,  les vices comme l’exploitation, la violation du droit de l’homme et les valeurs culturelle, l’hypocrisie été mensonge, l’injustice,  la corruption, la mauvaise gestion  des affaires de l’état, le gaspillage, empêchent   la paix et le développement  des pays Africains et  constitue le mal chez Mongo Beti

Malheureusement  ce phénomène du mal reste encore inchangé et inchangeable même avec les indépendances dans la société contemporaine.  Par conséquent,  les pays  Africaines, bien qu’indépendants, restent  dans un état douloureux  avec la crise socio économique et politique qui se manifeste dans l’insécurité, le chômage, le meurtre, l’adhésion au pouvoir, la guerre, l’abus en toute formes et tous autres maux qui ont  atteint  un  niveau  inestimable et scandaleux. La masse soufrent  de ‘inattention gouvernementale et meurent de faim tandis que les dirigeants gaspillent les ressource du pays et nagent dans le luxe. Beti le révèle dans ses romans de l’ère postcoloniale.

Beti  déteste  cette situation et montre son dégoût dans  tous les  romans étudiés.   Il  souhaite, comme Karl Marx,  un changement social qui mettra tous  les  hommes dans un milieu social agréable. Il souhaite une société  où la masse participe à la gouvernance   jouit de son travail  dur et des ressources du pays. Voici pourquoi la  pensée littéraire chez Beti est axée sur  la lutte, tant idéologique que physique, comme  moyen  le plus efficace de parvenir à la  rectification des maux  qu’il perçoit dans la société  où  évoluent les personnages romanesques.

En effet,    Beti  sollicite   la résignation à tout mal qui se présente comme un défi et un obstacle au développement heureux  de la société.  C’est en ceci qu’on  voit  Mongo Beti  comme un écrivain  révolutionnaire dont   sa vision se révèle  dans le texte qui suit. :

Suivez jusqu’à  l’an 2000 et alors un monde merveilleux s’ouvrira devant vous. Des cites vastes et prospères vous attendent. J’aperçois  au loin des monuments qu’on érige à la gloire  de nos héros, des champs ouverts de moisson a l’infini, des peuples fiers, foulant gaiement et sans entrave le  sol des ancêtres. (HF p205)

Mongo Beti, ainsi que nous avec le même sentiment, rêve d’une Afrique merveilleuse où tout le monde,  y inclus le moins privilégié,  jouit du bien de la société.  Un  rêve  d’une société où la masse reste libre et content d’y demeurer. Pour  notre bon homme,  un tel rêve ne se réalise que d’abord dans la mentalité et puis par une pensée politique qui mettra en place, des leaders  capables d’effectuer  le changement désiré. Cela implique une  prise de conscience de son droit chez la masse opprimée et une forte détermination de lutter contre la méprise qui empêche  la réalisation de son bien-être. C’est dans  cette perspective  qu’on peut  comprendre pourquoi  les romans de  Beti  que nous  étudions   se basent  sur le problème  du mal  dans la société et le moyen de rectification.

Il  nous convient maintenant  de relier  les présentations  des phénomènes relevés dans le monde  romanesque  betiens et ceux  qui s’obtiennent dans Afrique actuelle  pour vérifier si l’approche de notre écrivain peut être adoptée pour évoquer un changement positif dans notre société  contemporaine.

 Points de Convergence dans  les romans de l’ère coloniale et post coloniale

Ici, nous allons enlever les points de convergences entre les romans de l’ère coloniale et post coloniale a travers les niveaux suivants : Identification du mal, efficacité de la lutte comme moyen de rectification,  choix de personnage, choix de thème de voyage

Le mal  et  l’efficacité  de la lutte comme moyen de  Rectification,

Dans  les romans de l’ère coloniale Beti identifie les suivants comme le mal qui empêche le bien-être des citoyens; l’exploitation  en  forme de  la brutalité, travail forcé,  l’extorsion des biens des moins privilégiés,  la violation du droit et la privation des valeurs culturelles, l’hypocrisie et le mensonge.

Dans les romans de l’ère après l’indépendance, nous identifions l‘injustice   en forme de travail forcé,  la corruption, le gaspillage et la mal administration. Ces vices constituent le mal qui relâche le développement du pays.  La réaction de Beti face aux maux qu’il identifie montre son idéologie que nous poursuivons dans cette étude. Nous remarquons que dans les romans des deux époques Beti exprime  son dégoût  et lutte contre  manifestation du mal.

L’on remarque bien la tendance de  la lutte chez Beti   dès qu’il arrive une tentative de contrarier les valeurs et le droit  des personnages à travers les romans étudiés.  Les  opprimés  réagissent  avec véhémence et  la conséquence le plus souvent,  se termine  par leur  victoire comme atteste  la parole  de Melone (1969) qui   suit :

Le combat entre le plus puissant, le plus prestigieux, le plus civilise d’une part le plus et faible. Le plus

obscure et le plus sauvage de l’autre part se termine par la victoire des petits gens…

(p.21).

Ce que dit Melone ici se manifeste dans tous les romans étudiés.  En examinant  la  stratégie  et l’approche employé par   notre auteur pour atteindre son but de changement positif, nous  remarquons  avec satisfaction  que, la plupart des luttes entreprises  par des personnages opprimés   dans les romans betiens se terminent  dans la victoire des opprimes.  Par exemple,  dans  Le Pauvre Christ  de Bomba,  pour bien garder sa culture, le chef d’Evidi  s’enrage contre le RPS qui empêche  la danse des paysans.  Ce RPS  n’a  pas pu exécuter son projet  car l’administrateur lui a donné l’avertissement de laisser tranquille les paysans puisqu’il s’agit des païens et non pas des chrétiens. Le RPS  n’a pas  même pu  réprimander Zacharie, son boy qui  refuse  de l’obéir  à  son ordre  mais  préfère  de siffloter  l’aire de la danse et de  lui conseil de laisser  tranquille les danseurs puisqu’il ne s’agit pas des chrétiens (LPCB p. 90).

Le Père Drumont de sa part, au cours  de  sa tournée,  prend  conscience que  sa religion provoque une déception chez les Noirs. Il découvre que  même au cœur de la mission,  les gens  font  le contraire de ce qu’il   prêche. Ainsi il décide de retourner en Europe.

Beti montre la victoire des  lutteurs  dans Le Roi Miraculé  lorsque, par la réaction  des parents des femmes répudiées   et le conséquent avertissement au missionnaire Le Guen, les femmes répudiées  sont revenues prendre leurs foyers. L’administrateur  est touché par la conséquence de  cette lutte. Il  voit raison avec les opprimés noirs  et  déclare sa prise de position vis-à-vis les paysans    ‘’…Je les trouve  très bien  tel qu’ils sont’ (RM p. 238).  Cela indique  un changement positif  de  la condition des  femmes ainsi que  la  condition des habitants du pays.

L’on remarque bien que Jean Marie Medza  dans Mission Terminée , part pour la mission à   Kala sans la permission de son père sévère. Apres avoir  recueillit  la ‘’connaissance’ de liberté, il lutte contre son père, prend une décision extrême  et épouse Edima, et quitte pour la ville. C’est alors grâce à  cette lutte qu’il a pu épanouir de la surveillance stricte de son père.

La lutte mené par Banda et Koume bien que ce dernier s’est noyé dans la rivière avait bénéficié Banda parce que c’est  par cette lutte qu’il  actualise son rêve – rencontre  sa femme  Odile et décide de s’installer en ville.

Dans les romans de l’ère post coloniale nous remarquons la même tendance. Essola  lutte contre  l’injustice infligée  à sa feue sœur et  tue son frère, qu’il  juge  coupable  dans Perpétue,  Nous remarquons avec perplexité que,  l’action d’Essola qui aurait mérité  une punition,  attire  au contraire, l’applaudissement et  l’admiration de l’autorité  représentée par Nobert  qui le  trouve comme un zélé  patriotique qui mérite même une bonne récompense. Il   le félicite  et  lui promet  l’aide  avec ces mots;

…je vais mettre  votre laisser passer en règle tout de suite….Vous êtes déjà une personnalité importante du parti unique, et peut être un futur dirigeant du pays.  Je dirai dans mon  rapport  que votre zèle patriotique n’a cesse de se heurter a  la malveillance d’un frère plus âgé ….qui prenait   plaisir a  vous mettre les bâtons  dans les roues partout ou vous alliez exposer aux  braves le sens et l’utilité de l’action du parti   unique de gouvernement. (pp.296-297)

L’action de Nobert   affirme le fait   que  le  changement  désiré dans la société opprimée  est  bien possible, pourvu que les opprimes  soient conscients de leurs droits  et soient prêtes à lutter contre les oppresseurs.

Dans Remember  Ruben  les paysans du pays d’Ekoumdoum, empêchent  l’autorité représentée par M Albert  de  mettre les marques aux endroits désignés  pour porter des bornes.  Par leur action, ils ont réussit  de garder   leur terre (RR p.197).  On note aussi la lutte menée  par les jeunes contre l’arrestation des habitants de Kola Kola. C’est par cette lutte qu’ils ont pu enlever leur leader, Ruben, hors de la prison (p. 282)

Dans La Ruine Presque Cocasse….  les  adolescentes  défient  tous obstacles pour assurer l’achat de médicament pour les enfants qui mouraient   de l’épidémie. (LRPC p.343).  Elles   vont jusqu’à  tuer l’homme mis par l’autorité pour les surveiller. C’est grâce à a la lutte menée  par les femmes d’Ekoundoum  et la conséquente  ‘’grande confession ‘’ (dialogue) que la paix et la tranquillité sont  revenues  au pays.

Beti ne se fatigue pas de montrer sa prise de position de lutte comme moyen de rectification. Dans L’Histoire du Fou, nous remarquons   que  la lutte ardente menée par Narcisse et l’avocat avait facilité la libération du  patriarche hors de la prison.  Pour Beti alors  ‘’la paix  n’est plus le silence des canons et toute lutte pour la justice  est pour la liberté’’.   ( Artisans.org’11/ text httm . Nous attestons cette parole   à  travers la réaction de Banda dans Ville Cruelle,  qui se bat  avec les quatre gardes  parce qu’il ne voit pas la justification   de l’action du contrôleur  grec qui veut s’enrichir sur le produit de son travail dur.  Koume,  aussi, fâché contre le traitement de son patron qui refuse de payer son salaire, le tue et s’enfuit avec l’argent.

La réaction de ces personnages dans les romans de choix  est un fort révélateur à tous qui, dès lors se croient ‘’petit  hommes’’ et se laissent piétiner, de réaliser qu’ils peuvent, eux-mêmes, effectuer un changement positif de leurs sorts.   Pour ceux  qui croient à la suprématie de quelques  uns  et à l’infériorité des autres dans la société, il faut se conscientiser de  respecter du droit  de l’égalité  pour tous.  Il faut   une  reconnaissance  mutuelle entre les différentes classes sociales  pour que  la rectification du mal envisagée dans la société soit concrète.

Par   la synthèse ici présentée   nous  soutenons la  thèse, notre  proposition,  que la pensée  politique  de Mongo Beti,  telle que perçue  dans ses romans que nous avons étudiés,  est que la lutte  constitue  un moyen indispensable de réaliser  la rectification  révolutionnaire du mal  dans la société.  Donc,  l’homme souffrant betien ne doit pas  croiser les bras devant les maux  qui le menacent, il  ne doit  pas s’y résigner car ce faisant, il aide à  perpétuer les vices  et l’oppression.  Il doit prendre recours  à la lutte physique  si ses autres efforts  ne parviennent pas   à mettre fin  aux maux qui l’empêchent de recréer une société où tous se sentent heureux de vivre.

Choix de Personnage

  Une autre technique langagière qui nous intéresse chez Beti est le choix des personnages.  Il faut signaler ici que, par  cette technique,  nous entendons  la force  et  le portrait physique et  social  des héros qui va nous permettre à  situer  leurs rôles dans les romans.   Nous retrouvons  chez Beti, une manière de  présenter ses héros, qui  relèvent des caractéristiques  visant  à accomplir sa mission de la lutte comme moyen de rectification.  Le choix de personnages  détermine  la qualité des héros ainsi  Beti choisit des personnages énergiques  avec la force extraordinaire pour jouer les rôles  majeurs dans les romans des deux époques.

Par exemple,  les  adolescents comme  Banda et  Koume dans Ville Cruelle, Zacharie  dans Le Pauvre Christ de Bomba, Gustave, Kris, le chef  Essomba Mendouga,  et Makrita dans Le Roi Miraculé,  Medza dans Mission Terminée,  dans les romans de l’ère coloniale  par  leur portrait physique et sociale jouent les rôles magnifiques par lesquels Beti peut montrer son idéologie de la lutte comme moyen efficace de rectification  du mal dans la société.

Dans les romans de l’ère post coloniale, Abena   et Mor Zamba  dans Remember Ruben, Abena, Perpétue, et  Essola dans Perpétue…., Jo le Jongeur, Evariste, Yohannnes, Ngwame Eligui  dans La Ruine Presque Cocasse,  Naccise et L’Avocat et le patriarche  dans Histoire du Fou.   Sont des   personnages qui paraient dans les romans de  après l’indépendance  Ces    personnages  forts  et courageux     sont capables de se tirer  des situations difficiles dans lesquelles ils se trouvent.

Banda dans VC, travaille fort pour planifier de son avenir. Il lutte avec véhémence contre (l’obstacle), le contrôleur,  qui veut le tricher et par la suite éteindre son rêve.  Medza  dans MT, bien que citadin,  accepte avec cœur léger  la mission  à Kala.  Il   se trouve tout  à fait intégré   dans la vie quotidienne villageoise grâce à laquelle il acquiert des connaissances nécessaire pour le changement désiré- la liberté.  Mor Zamba, enfant errant dans RR et puis LRPC se montre fort pour effectuer  le changement dans le pays Ekoundoum.  Avec Abena, ils se font complémentaires, l’un  cherchant l’autre dans son absence.

Perpétue  dans PP   montre  de grandes qualités intellectuelles dans l’école. Elle à l’ambition être médecin  et sa distinction  éclatait même  dans les actes ordinaires. Bien que  cette  ambition soit éteinte à cause de sa mère qui préfère pour elle un mariage précoce, elle se montre forte  et  surmonte  le mauvais traitement de son mari jusqu’à  sa mort en couche du troisième enfant.   Essola son frère, se montre fort pour venger sa mort.  Nous sommes reconnaissants  aussi du rôle que joue Ngwame Eligui  dans la restitution de la paix à Ekoundoum.  Zacharie et Denis dans LPCB se montrent aussi forts que les  héros  des autres romans.

Il faut signaler ici que Beti  se sert de gens de tout âge pour réaliser sa mission de lutte.   A part les jeunes adolescents,  Beti emploie  aussi  des vieillards pour jouer des rôles importants.  Par exemple, le Patriarche   dans Histoire du Fou  ne tarde pas  à résister les   forces  d’ordre qui veulent  piétiner  son droit. Aussi, dans Le  Roi Miraculé  le chef,  Essomba Mendouga, est  aussi fort pour avoir plusieurs femmes (vingt trois). Bien qu’il soit malade, il résiste vaillamment   à  la mort que tout le monde croyait certaine et inévitable.  Par la convergence faite,  nous voyons que  Beti  par son choix des personnages variés, essaie dans tous les romans étudiés,  de  montrer son idéologie  et  puis solliciter  une prise de conscience  qui emmènera  le changement  positif    dans la société.

Ce qui nous intéresse aussi est le fait que,  aux dires d’Anozie (1970 : 270), chaque roman betien étudié  se construit  autours d’une société   africaine où les jeunes partant de degré zéro’’ de l’expérience humaine, entreprennent  l’apprentissage de la vie a travers un processus de voyage dont les différentes étapes sont autant des rites  de passage dans le cadre de la formation pédagogique de cette jeunesse. Nous  remarquons que  les héros  commencent comme des vrais débutants et se terminent en grands  ‘’monsieurs   C’est-à-dire,  Beti tend  d’employé  les héros qui vont réussir dans la vie  Par exemple ;

– Banda, pauvre orphelin finit par se déplacer en ville avec une femme a lui.

-Jean Marie Medza qui ne savait rien hors  de la classe devient architecte de son  futur.  Il choisit sa femme  s’installe en ville.

– Narcisse dans HF, un voyou  occupent deux postes de responsabilité dans le régime. Il peut voyager faire la noce a l’étranger avec sa fiancée. Surtout il devient le père de quintuples dont le régime cherche à honorer.

– Mor Zambo, enfant errant .dans le pays d’Ekoundoum, dans RR i fait des grands exploits  pour  le pays  d’ Ekoundoum

– Essola quitte le pays comme un tout jeune  homme  mais revient pour venger la mort de sa sœur.

C’est   ainsi que Beti  se sert  des termes élogieux, héroïques et acceptables pour décrire des personnages opprimés  dans ses romans. Par exemple,  dans Mission Terminée  l’auteur décrit  Medza , en route pour chercher la femme Niam, se voit sur sa bicyclette comme Pizzaro , un combattant espagnol. (M T p 36)  Beti fait la description de  Mor Zambo comme un grand diable….Immense, les pieds plats, le torse trop long. … les hanches aussi étroite qu’il est imaginable… un athlétique ….espèce de baobab humain… avec le ventre ‘légèrement  bombe comme un paysan qui absorbe habituellement une  nourriture  dure (p.41).

Cette  description  physique  révèle en   ces personnages, des êtres forts et révoltants,  capables à initier une rectification révolutionnaire parce que généralement  en Afrique très souvent, la structure physique peut    déterminer  la capacité  d’un homme. Donc, une telle louange admirative donnée à ces personnages   s’avère nécessaire  pour contrarier l’image  de l’infériorité que les oppresseurs  ont crée  des  noirs. C’est aussi  pour  souligner le fait que, ceux-ci  sont capables  d’effectuer le changement    positif  désiré  contre le Mal  dans la société  dans laquelle  ils vivent.

La description d’Abena  dans  Remember Ruben  nous  vient à l’esprit  aussi ‘’un soldat redoutable, un homme dont le courage était devenu légendaire dans tout les corps expéditionnaires…,  . Un officier formidable’’ (RR p.332). Dans  le même roman, Jo le Jongleur  est décrit comme un homme de plein air, enragé de mouvements, de spectacles, de sensations fortes….(p 424)  Les  mots  employés pour faire la  description de ces personnages  les rendre plus grands qu’ils ne le sont, et   provoque  la fierté  chez ceux-ci. C’est ainsi dans les romans de l’ère après l‘indépendance.

Il faut noter aussi que Mongo  Beti emploie des personnages qui  lui  ressemblent et jouent  son vrai rôle dans tous les romans de choix soit ceux de l’ère coloniale, soit ceux de l’ère poste coloniale.  Les héros sont de la classe basse comme lui-même et chercher d’améliorer leur sort.  Par exemple. . Dans VC  Banda est orphelin  de son père comme lui’, poursuit ses études et puis se marie à une étrangère et s’installe hors de son village natale.  De plus ,  Koume dans VC,’Zacharie,  Marguerite , le chef d, Evidi  dans LPCB,  Medza,, Zabo dans MT,  le, Kris ,Makrita, Maurice dans RM, sont  des héros  qui, comme lui, dégoûtent le mal dans toutes ramifications.

Dans les romans de l’ère poste coloniale l’on  peut citer, Jo le Jongleur, Mor Zamba Abena, dans RR, Perpétue, Essola Zeyang, dans PP, Ngwame  Eligui et les  adolescentes  dans LRPC , Narcisse, le patriarche,  l’avocat dans HF.  Ces personnages  sont tous prêts à lutter contre les maux de la société.

Choix du thème de ‘Voyage’.

Nous remarquons avec intérêt le choix du thème de voyage par notre auteur  comme technique pour  réaliser son  objectif dans les romans de choix.  Le voyage   ici implique  le déplacement des personnages  qui se rendent d’un lieu assez éloigné.   Dans cette étude,  il s’agit de ‘’Voyage initiatique’’ dans lequel  le personnage, au cours de son aventure,  subit de nouvelles expériences et  fait des rentres qui augmenteront  sa connaissance du monde.  Beti emploie cette  technique pour pouvoir mettre au fond dans ses romans, les maux qui  envahissent la société africaine et exige la rectification.    C’est  grâce   à  cette technique de  voyage entreprise par les personnages  que Beti  montrer les vices qui envahie la société.

Par exemple, dans Ville Cruelle,  Banda et les  femmes de Bamila  ne savaient pas  l’habitude corrompu  des contrôleurs  de cacao de Fort Negre. C’est grâce a leur  déplacement pour vendre leur produit   que Banda en particulier se rend compte  de ce qui se passe  a  Tanga. Il découvre, que les contrôleurs ne sont pas honnêtes.   Sa révolte contre l’activité du contrôleur  est un indicateur même au colonisateur, que les africains  ne sont  pas bêtes mais des gens  aussi intelligents C’est aussi par cette technique qu’il affirme   que  la lutte peut servir comme  moyen efficace  de rectification du mal dans la société.

Dans les dires  d’Anozie, 1970 :204) le voyage  n’est  pas seulement une expression de  liberté mais aussi un signe  d’antagonisme, entre les générations. Cela  s’affirme dans MT dans lequel  Medza  au   cours de son voyage a  Kala, remarque que son comportement jusqu’à  là est toujours ,  vers  la mentalité  de son père  ( le respecte et  l’ obéissance absolue  au règles  de l’ancienne  génération)

Dans Le Pauvre Christ de Bomba, Kris , l’un des personnages bénéficie de  la tournée avec le  missionnaire pour  témoigner   l’hypocrisie  du blanc.   Mission Terminée est un autre roman avec l’indice de voyage initiatique.  Medza  au  commencement du voyage à Kala  rêve d’un avenir merveilleuse  voila pourquoi il est content   et déclare :

Le lendemain, au petit matin, j’enfourchai ma monture qui était splendide ;une Raleigh aristocractic bicycle(sic) Je l’éperonnai aussi vigoureusement que peut le faire un conquistadore… elle  galopait  à une allure folle . … la chaîne s’égrenant comme un chapelet…évoquait pour moi le cheval de   Pizzaro ..(MT p 36)

Heureusement, le héros Medza  gagne  la  connaissance qui lui fera ‘’un homme’’  grâce à  son voyage à  Kala.

Dans Le Roi Miraculé le déplacement  des femmes répudiées et la conséquente réaction de leurs  parents avaient  renversé  l’idéologie du missionnaire  à  l’égard de  la polygamie  dans le pays., Dans les  romans de l’ère post- coloniale que nous  étudions ,  l’on remarque l’indice de l’aventure entreprise par des personnages comme, Abena, dans RR,  Essola, dans PP, Medza et  Jo le Jongleur dans  LRPC,, et Narcisse, dans  HF , visant  à effectuer une rectification dans la société   Mor Zamba

Par   cette  technique  artistique,  nous  soutenons  avec admiration,  que   Mongo Beti   est l’un des plus grands écrivains et romanciers  de la francophonie qui souscrit à la rectification du mal par la lutte.

Conclusion

Dans ce travail  nous avons étudié   huit romans  écrits par Beti.  Ces romans  betiens  nous  permettent de mieux  comprendre  le rôle de Mongo Beti  comme romancier réputé  non seulement par la présentation des événements et des personnages mais aussi par son art d’écrire  et    par la façon dans laquelle,  il met au jour l’histoire et la réalité sociale  de la société africaine surtout le  sien, le Cameroun.

Nous remarquons que, les phénomènes de la société  camerounaise qui  consiste  des maux  comme, violation de droit de l’homme et les valeurs culturels, , l’hypocrisie, l’exploitation socio économique, la corruption, l’injustice,  mauvaise gestion des affaires publiques, montré dans les romans,  ressemblent  bien  à ceux de la plupart des pays africains contemporaines et  empêchent le développement. Pour souligner  l’aspect de l’idéologie de Beti qui jusqu’ici n’est pas tant révélé pas des critiques, nous avons  montré comment Mongo Beti,  essaie de corriger les maux dans son univers romanesque.  Il s’agit pour lui, d’adapter  la lutte,  soit individuelle ou en groupe, voilent ou non voilent, verbale ou non verbale, comme moyen efficace    d’effectuer  le changement positif contre le Mal  de son pays natal  le Cameroun et de celui de la société africaine en général.

Nous  voyons  alors  que, chez  Beti, le  moyen le  plus efficace  d’effectuer une rectification  du Mal de la société   est par une lutte ardente.  Cela s’affirme chez Beti   a traverse les romans de choix des deux époques que nous étudions,  Par son art d’écrire y inclues  le choix des personnages et des thèmes dans lesquels il  fait preuve d’une maîtrise  de la langue et une parfaite assimilation de l’esthétique  et montre que chez lui, l’écriture est un moyen de transmettre la connaissance.

Nous soutenons alors la thèse  que la rectification du mal  dans la société  contemporaine est bien possible, et cela, peut être par la stratégie   betienne  – la lutte.

Après cette étude sur Mongo Beti et sur ses romans de choix,  nous soutenons  aussi  que, la  littérature  comme  une propriété universelle  répond aux besoins de l’homme dans la société. Elle  sert comme modéliste selon Obinaju (2008), et occupe  une place stratégique  dans la société. Elle  fournit  à l’homme, une éducation  qui le fera bien informé et cultivé pour  pouvoir  contribuer au développement de son pays.  Beti de sa part, comme romancier qui  dénonce tout forme du mal et s’engage à  la rectification du mal   joue  un rôle stratégique dans ce processus de développement de la société surtout,  la sienne, le Cameroun, ainsi il passe vite pour un romancier  réputé  de l’Afrique francophone.

Pour que  la paix sociale  triomphe, pour que  les hommes puissent  s’épanouir et participer  à la mutation sociale, il faut une ambiance sociale agréable et des rapports sociaux positifs entre les différentes classes sociales, entre les plus forts et les plus faibles.  L’ambiance  sociale demande  le comportement  positif et une  reconnaissance  mutuelle  d’une façon dans  laquelle  chacun être fier.   L’estime de soi  et des autres créent  et développent  des liens contre  la marginalisation  et l’exploitation.  La bienveillance, le dialogue et la confiance contribuent  bien au sentiment d’appartenance et cela amènera  la paix et le développement.  Il faut donc combattre la politique  de marginalisation et l’exploitation. Il faut dire ‘’Non !’’   à  l’injustice, à la corruption  et à tous autres maux qui empêchent le bien être de la masse, il  est possible de prendre  la stratégie  betien ;  lutter  pour   la rectification du mal. Ainsi fait, le monde sera une meilleure habitation pour tous.

Ouvrages Consultés

  • Achebe Chinua,          Things Fall  Apart, London : Heinemann,1958
  • Adebayo Aduke.        Critical Essays on the Novels in Francophone Africa,  Ibadan : AMD Publishers Vol 1. ,1995.
  • Angrey, F. U. ‘’D’un Mariage Interracial Contrarié a  L’Ethnologie
  • Africaine : Etude Socio Culturelle de Sangs d.Afrique de Guy des cars’’’’  dans NUFTAN,Okigwe : Fasmen Educational and Research Publications, 2000.
  • Ante .James.’’Critique comme idéologie politique: Une étude de Deux Meres de
  •  Guillaume Ismael Dzewatama de Mongo et  La vie et Demie de Sony Labou
  •  Tansi, dans  Calabar Journal of  Francophone Studies  Calabar          2008.
  • Anozie  Sunday. Sociologie du Roman Africain. Paris : Aubier  Montagne, 1970.
  • Arnold   Stephen. ‘’Critical Perspective on Mongo Beti’’ in Collection  of   French  and English Essays. Boulder : Lynne Rienne,
  • Balandier, G. Sociologie Actuelle de L’Afrique Noire. Paris : PUF, 1963.
  • Barthe Rolland. ‘’Histoire ou Littérature’’ Article de 1960 repris dans Sur Racine. Seuil : Ports 1963 :146
  • Benac Henri. Critique et Vérité. Paris : Hachette, 1966.
  •  Benac Henri. Guide des Idées Littéraires. Paris : Hachette, 1988
  • Benac Henri. Critique Littéraire. Paris : Hachette, 1988
  • Bestman Martin. ‘’Roman Africain comme Expression d’une conscience  Critique et Révolutionnaire’’ http/mongo beti.art.wwa.edu.au/issues/pn pa 2208
  • Bestman Martin ‘’Structure du Récit  et Mécanique  de L’Action Révolutionnaire dans  Ruben ‘’ dans Présence Africaine No 23 1981.

 

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